Rechercher de l’espoir – L’histoire d’une tante

Les faits : Une fillette de sept ans a été abusée sexuellement et filmée par le petit ami de sa mère et d’autres personnes ayant répondu à une annonce en ligne intitulée « fille incestueuse ».

Cinq personnes ont été inculpées et reconnues coupables. Les accusations contre la mère de la fille ont été suspendues.

Par amour pour sa nièce et en quête de justice, la tante de cette jeune fille est devenue la voix, les yeux et le visage lors de l’enquête, du procès et du rétablissement à vie de la jeune victime innocente.

La tante a parcouru des milliers de kilomètres sur la route en tant qu’unique membre de la famille pour assister aux procès des cinq personnes accusées d’avoir sexuellement exploité cette jeune fille.

Elle était là pour regarder les délinquants dans les yeux et leur faire savoir que la petite fille qu’ils ont abusée est aimée. Tout au long de ce traumatisme, la tante s’est appuyée sur les services offerts par le Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes.

« Dans les premiers jours du procès, je parlais au CCRVC presque tous les jours de la semaine », se souvient-elle. « Les personnes qui travaillent au CCRVC donnent tellement d’espoir aux gens ». « Quand tout cela est arrivé, j’étais isolée », se rappelle-elle. « Quand j’ai trouvé le CCRVC, j’ai eu l’impression qu’on m’a enlevé un poids de mes épaules. Il y avait quelqu’un pour m’aider, alors je n’étais pas seule à tout affronter. »

« Avoir quelqu’un là dans votre coin. Cela m’a vraiment aidé. »

Cette tante aimante savait qu’elle devait faire quelque chose et elle savait qu’elle avait besoin d’aide. « Je pourrais facilement dire que je voulais porter plainte, mais est-ce que je le ferai ? Non. Je n’en avais pas l’énergie. » Elle ne savait tout simplement pas par où commencer.

« Le CCRVC m’a aidée en rédigeant des déclarations de victimes. Le personnel s’est occupé d’écrire des plaintes à l’ombudsman en mon nom. Je ne pouvais pas faire ça toute seule. J’étais juste épuisée à gérer le traumatisme initial. »

L’aide ne se limite pas à la paperasse. « Il y a aussi un soutien émotionnel », dit-elle.
« Quand j’ai l’impression d’être à bout de force et de ne pas pouvoir faire face, je parle aux gens du CCRVC. Ils me remettent sur la bonne voie. Il m’est même arrivé de leur parler tard le soir ou en dehors des heures de travail. »

Bien que les auteurs de ce crime haineux soient incarcérés, deux d’entre eux sont en liberté conditionnelle totale. Un autre est en semi-liberté. Seuls deux restent derrière les barreaux, mais ils sortiront. Cela cause encore plus de stress à cette tante alors qu’elle se prépare pour les audiences de libération conditionnelle.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec chaque client », explique Aline Vlasceanu, directrice générale du CCRVC. « Il y a le traumatisme initial et tout ce qui l’accompagne, y compris le procès. Ensuite, il y a la libération conditionnelle et l’inévitable risque d’être traumatisé à nouveau. Tout comme nous étions là pour cette femme extraordinaire au début, nous serons là à nouveau et nous demeurerons à ses côtés tant et aussi longtemps qu’elle aura besoin de notre aide. »

Malgré toute l’aide apportée par le CCRVC, la tante réalise rapidement que rien ne pourra jamais ramener ce qui a été pris à sa belle et jeune nièce.